4 au 26 juillet - relâche les 11, 18, 25 juillet - 12h30 - durée : 1h15
Théâtre du Chêne noir
Résumé du spectacle
Noces de sang trouve sa source dans un fait divers datant du 25 juillet 1928, ça s’est passé dans une ferme aux alentours d’Almeria. Un drame comme on n’en inventerait pas, paraît-il…
Théâtre La Luna
3 au 26 juillet 19h35 durée : 1h18
Théâtre La Luna
Théâtre du Chêne noir
Résumé du spectacle
Noces de sang trouve sa source dans un fait divers datant du 25 juillet 1928, ça s’est passé dans une ferme aux alentours d’Almeria. Un drame comme on n’en inventerait pas, paraît-il…
Lorca attend trois ans avant d’écrire sa pièce, « ce mélodrame au titre accrocheur », écrite pour toucher les foules. Il y traite, entre autres, de deux thèmes qui préoccupent l’époque : le sexuel et le social, j’y ajouterai l’honneur, car bien qu’omniprésent dans l’Andalousie de début du XXème siècle, il enveloppe littéralement toute la pièce.
Dans la culture gitane, le père est avant tout un fils et si les chants ne louent que la mère, Noces de sang n’échappe pas à la règle. Le fiancé reste un fils, et la vraie tragédie est peut-être celle de la mère qui va perdre un fils, encore, telle une malédiction.
Tragédie en trois actes et sept tableaux, la pièce est l’histoire d’une histoire d’un mariage contraint, on ne saurait guère dire mieux, puisque les deux hommes s’entretuent et la femme demeure, béante devant sa faute, cette faute qu’elle ne pouvait s’empêcher de commettre, car la Terre la guidait.
Mon avis
Dans une mise en scène sombre et très lisible William Mesguich dit le drame et l'inexorable, le sort sublime des femmes, sans arme, qui pleurent leurs hommes qui s'entre-tuent. Tous les acteurs sont au diapason de ce chant tragique, dans un monde nocturne et qui engendre la terreur, le bruit, en un mot, la mort. Une des plus belles pièces vues jusque là.
4 au 26 juillet relâche les 9, 16, 23 juillet 14h45 - durée : 1h20
Théâtre du Chêne Noir
Théâtre du Chêne Noir
Résumé du spectacle
Un thriller psychologique à huis clos. Une jeune neurologue se fait séquestrer par un homme qui lui offre un bien étrange cadeau : un revolver… pour le tuer. Qui est-il ? Pourquoi veut-il mourir ? Et surtout, pourquoi ne se donne-t-il pas la mort lui-même ? Dans l’échange forcé qui est le leur, elle va découvrir pourquoi il sait sa fin inéluctable…
Mon avis
Un drame intime plus qu'un thriller. Le récit d'une blessure incurable, comme la maladie qui menace l'homme de ce récit.
Luciano Nattino est un auteur et metteur en scène italien qui a contracté, il y a peu, cette terrible maladie dont il est question dans ce texte : la SLA (sclérose latérale amyotrophique, ou maladie de Charcot). Ce n'est donc pas un exercice de style mais une page de vie et un défi courageux que cette pièce, écrite à la demande du neurologue qui le suit. Ce médecin lui a demandé ce "cadeau" afin de mieux connaitre les sentiments de ses malades. Nattino, déjà très lourdement handicapé par la maladie, a donc "écrit", à l'aide d'un ordinateur avec pointeur oculaire, ce texte qui raconte ses angoisses, ses révoltes, ému par cette demande : un cadeau ? Le mot avait fait mouche et l'auteur a saisi cet ultime challenge : faire encore un texte théâtral et aussi, rendre hommage à son neurologue. Cela lui a, aussi, permis de distancier sa maladie et de mettre sa souffrance en abyme. Présentée l'an dernier dans la cour de l'hôpital d'Asti où il est soigné, la pièce est prenante, émouvante et grave. Fort bellement mise en scène (dans le cabinet ultramoderne d'une neurologue, orné de trois magnifiques tondi abstraction lyrique... ou alors des agrandissements de fonds d'oeil ? pourquoi pas !!), le texte est admirablement servi par Jacques Frantz.
Mazette !! encore une pièce à voir ...
3 au 26 juillet 17h50 durée : 1h20 Luciano Nattino est un auteur et metteur en scène italien qui a contracté, il y a peu, cette terrible maladie dont il est question dans ce texte : la SLA (sclérose latérale amyotrophique, ou maladie de Charcot). Ce n'est donc pas un exercice de style mais une page de vie et un défi courageux que cette pièce, écrite à la demande du neurologue qui le suit. Ce médecin lui a demandé ce "cadeau" afin de mieux connaitre les sentiments de ses malades. Nattino, déjà très lourdement handicapé par la maladie, a donc "écrit", à l'aide d'un ordinateur avec pointeur oculaire, ce texte qui raconte ses angoisses, ses révoltes, ému par cette demande : un cadeau ? Le mot avait fait mouche et l'auteur a saisi cet ultime challenge : faire encore un texte théâtral et aussi, rendre hommage à son neurologue. Cela lui a, aussi, permis de distancier sa maladie et de mettre sa souffrance en abyme. Présentée l'an dernier dans la cour de l'hôpital d'Asti où il est soigné, la pièce est prenante, émouvante et grave. Fort bellement mise en scène (dans le cabinet ultramoderne d'une neurologue, orné de trois magnifiques tondi abstraction lyrique... ou alors des agrandissements de fonds d'oeil ? pourquoi pas !!), le texte est admirablement servi par Jacques Frantz.
Mazette !! encore une pièce à voir ...
Théâtre La Luna
Résumé du spectacle
Après les succès de Roméo et Juliette et Être ou ne pas être, Luca Franceschi nous présente sa nouvelle création. Un maître de la commedia dell'arte vient dévoiler les secrets de ce style de théâtre. Fans et critiques se disputent la scène alors qu'ils font déjà partis de la création que le maître improvise avec eux. Sous nos yeux ébahis, cette conférence spectacle devient une véritable joute théâtrale donnant matière à une profonde réflexion sur la place du théâtre populaire aujourd'hui.
Mon avis
Après s'être cassé le nez pour aller voir Phèdre, au Collège de La Salle, annulé sans autre forme de procès alors que nous avions réservé le matin même, nous avons choisi un peu à l'arrache ce spectacle joyeux sur le nom de la troupe (All'Improviso) déjà entendue et appréciée l'an dernier dans Dom Juan 2.0 et vue aussi, à Saint Jean d'Angély pour un très sympathique Roméo et Juliette, et sur le nom du lieu. l'excellent théâtre de La Luna dont la programmation ne nous réserve que de bonnes surprises. Celle de cette petite fantaisie qui parle du théâtre comique, des pédanteries du théâtre moderne et des goûts finalement fort simples du public, fut excellente. C'était enlevé, savoureux, virevoltant, léger et drôle : nous avons vraiment ri, aux éclats, d'un bon rire qui fait du bien, car c'est sans prétention, et les acteurs de la troupe de Luca Franceschi, pleins de fougue et de vitalité, vous feront passer, si vous allez les voir, un très bon moment.
Théâtre La Luna
Résumé du spectacle
Croyant au rire comme antidote au drame Fabio Marra écrit une nouvelle création. L'histoire se déroule autour d’un thème aussi inconnu qu’universel : la normalité. Qu’est-ce qu’être normal ? Sommes-nous prêts à accepter la différence ? Isabella interprétée par CATHERINE ARDITI est une femme déterminée. Elle vit avec son fils Mikele (sans doute Michele ??), un jeune homme simple d’esprit, impulsif et généreux. Cette relation fusionnelle nous parle d’attachement, de sacrifice, avec un mélange de tendresse et d’ironie
Mon avis
Encore un italien, c'était décidément la journée ... encore La Luna... et de nouveau, une belle réussite. L'italien c'est Fabio Marra, l'auteur plein de justesse et de talent de cette pièce d'une humanité sans mièvrerie, dont le thème est grave et délicat à traiter : la vie d'une mère avec son fils simple d'esprit, le problème du handicap, et de la normalité à moins qu'on n'ait la volonté de parler ici d'anormalité. Les difficultés matérielles sont surmontées avec courage et ce qui domine, c'est le lien très fort, fusionnel qui les unit. A ce thème principal s'ajoute une intrigue, qui maintient le spectateur en éveil. La mère (Catherine Arditi) est parfaite, plus mamma italienne que nature, entêtée, autoritaire et tellement présente. L'arrivée de la fille, qui vient semer le trouble dans la vie modeste et bien rangée de ces deux pauvres êtres, ajoute au sujet la dimension des conflits familiaux indurés, et parle de la part d'ombre et de lumière qui existe en chacun, rarement exprimée et pourtant dévastatrice.
Fabio Marra, non content d'avoir écrit un texte dont chaque mot est juste, sans pathos excessif et pourtant très émouvant, joue admirablement ce rôle d'adulte handicapé : il le joue si bien qu'Alter, qui a eu plusieurs patients dans cette situation, qui venaient accompagnés de leur mère, me disait avoir revécu intensément les moments passés les soigner. Il a été impressionné par la véracité des mots, des gestes et des situations. Et, de fait, Fabio Marra se coule avec un talent rare dans cette composition a priori délicate et qu'il interprète avec brio et naturel, sans un geste de trop.
Si vous ajoutez à cela une mise en scène au cordeau et, pour Avignon, de superbes "vrais" décors (avec de l'eau courante sur l'évier... et un soin extrême porté aux détails ... je pense en particulier à la moulure du couloir qui amorce une pente suggérant l'amorce d'un escalier, on est au 7ème étage !!), vous aurez compris que cette création, applaudie debout par un public enthousiaste, sera l'un des incontournables du Off 2015 et qu'il faut vite réserver !
Fabio Marra, non content d'avoir écrit un texte dont chaque mot est juste, sans pathos excessif et pourtant très émouvant, joue admirablement ce rôle d'adulte handicapé : il le joue si bien qu'Alter, qui a eu plusieurs patients dans cette situation, qui venaient accompagnés de leur mère, me disait avoir revécu intensément les moments passés les soigner. Il a été impressionné par la véracité des mots, des gestes et des situations. Et, de fait, Fabio Marra se coule avec un talent rare dans cette composition a priori délicate et qu'il interprète avec brio et naturel, sans un geste de trop.
Si vous ajoutez à cela une mise en scène au cordeau et, pour Avignon, de superbes "vrais" décors (avec de l'eau courante sur l'évier... et un soin extrême porté aux détails ... je pense en particulier à la moulure du couloir qui amorce une pente suggérant l'amorce d'un escalier, on est au 7ème étage !!), vous aurez compris que cette création, applaudie debout par un public enthousiaste, sera l'un des incontournables du Off 2015 et qu'il faut vite réserver !