Qui a dit que je répète ?? Bon, je vous l'accorde tous les ans au mois de mai, ou à peu près, vous avez droit au même enthousiasme et à la même emphase : notre passion pour le quatuor à cordes ne cessant de d'affirmer, vous n'y couperez pas cette année !
Et ce d'autant moins que le directeur du festival Quatuors à Bordeaux qui a lieu en alternance avec le Concours homonyme nous a fort judicieusement demandé d'en parler : bon, certes, mon blog n'est pas une vitrine de grande ampleur, mais j'ai sauté sur le prétexte !!! D'autant que je me désole assez de la discrétion du genre "musique de chambre" pour ne pas tenter d'en promouvoir l'image. Vous le voyez sur la photo de la salle prise lors d'un des concerts donnés en fin d'après-midi dans l'admirable salle capitulaire de la cour Mably, le public bordelais suit ... en masse et c'est la bonne nouvelle pour la survie de ce genre de manifestation, précieuse et de qualité.
La salle était comble et nombre de personnes sont restées debout ou ont dû s’asseoir par terre pour écouter les deux formations de ce formidable moment : le quatuor Mettis, des lituaniens prometteurs et surtout le quatuor Van Kuijk qui est, est-ce possible, encore en progrès par rapport à Londres. Voyez comme ils sont souriants et heureux de jouer : je vous assure que cela s'entend quand ils sont en concert !! Bon, certains vont dire qu'on joue au fan-club des inconditionnels. Ce qui n'empêche que vous devez absolument noter le nom de ce jeune quatuor dans vos tablettes : d'ici quelques années, ils seront incontournables et l'on se battra pour aller les entendre. Si leur formation reste aussi lumineuse, soudée dans la volonté de bien faire, complice et efficace, exigeante et "intelligente", c'est à dire ouverte et ambitieuse pour les partitions qu'ils interprètent, ce sont les Modigliani de demain. Et oui, déjà... messieurs de Modigliani : la relève pointe son nez !!! Et le public bordelais ne s'y est pas trompé, qui les a ovationnés.
Car le Festival "entre concours" accueille 5 jeunes groupes qui assistent à des masters classes dont le "maître" est l'altiste Miguel da Silva : un pédagogue hors pair, dont nous avions déjà apprécié les qualités humaines et musicales lors du Festival de Fayence... un amoureux de la note parfaite, du travail sans relâche, un exigeant qui valorise toujours les jeunes avant de leur dispenser ses conseils. C'était l'année où nous avions entendu l'intégrale Beethoven peu avant la séparation de sa formation : le quatuor Ysaÿe qui nous si souvent envoûtés.
Entendre une classe de maître, c'est avoir un peu l'impression d'écouter moins idiot... si vous saviez le temps qu'il faut pour peaufiner quelques mesures, pour donner la couleur, l'accent, le son, le rythme appropriés !! Si vous saviez aussi la qualité technique, l'attention et la volonté de progresser de ces jeunes quatuors qu'il chapeaute et conseille avec gentillesse, humour mais, toujours, de façon ferme et sans concession.
Pourtant quel plaisir pour lui de passer de l'autre côté de l'estrade ! Enfin reprendre son alto et jouer en quintette ou en sextuor : il en trépignait de joie ! Quelle chance pour ces jeunes de jouer avec un tel professionnel ... Et pour nous, tous ces instants sont rares et passionnants : pas étonnant que cette manifestation ait du succès, elle le mérite et on a envie que le public soit de plus en plus nombreux pour permettre à ces festivals de continuer longtemps. Même s'il faut un peu se serrer pour rentrer tous dans la salle capitulaire.
La semaine se termine demain par le concert de clôture, qui réunit à l'auditorium toutes les jeunes formations ainsi que leur professeur, pour un concert d'envergure qui est une vraie fête du quatuor.
Et l'on se quittera un peu tristes mais tellement impatients d'atteindre le printemps prochain où le concours a lieu ... à Bordeaux : du 2 au 7 mai 2016.... qu'on se le dise !
Et ce d'autant moins que le directeur du festival Quatuors à Bordeaux qui a lieu en alternance avec le Concours homonyme nous a fort judicieusement demandé d'en parler : bon, certes, mon blog n'est pas une vitrine de grande ampleur, mais j'ai sauté sur le prétexte !!! D'autant que je me désole assez de la discrétion du genre "musique de chambre" pour ne pas tenter d'en promouvoir l'image. Vous le voyez sur la photo de la salle prise lors d'un des concerts donnés en fin d'après-midi dans l'admirable salle capitulaire de la cour Mably, le public bordelais suit ... en masse et c'est la bonne nouvelle pour la survie de ce genre de manifestation, précieuse et de qualité.
La salle était comble et nombre de personnes sont restées debout ou ont dû s’asseoir par terre pour écouter les deux formations de ce formidable moment : le quatuor Mettis, des lituaniens prometteurs et surtout le quatuor Van Kuijk qui est, est-ce possible, encore en progrès par rapport à Londres. Voyez comme ils sont souriants et heureux de jouer : je vous assure que cela s'entend quand ils sont en concert !! Bon, certains vont dire qu'on joue au fan-club des inconditionnels. Ce qui n'empêche que vous devez absolument noter le nom de ce jeune quatuor dans vos tablettes : d'ici quelques années, ils seront incontournables et l'on se battra pour aller les entendre. Si leur formation reste aussi lumineuse, soudée dans la volonté de bien faire, complice et efficace, exigeante et "intelligente", c'est à dire ouverte et ambitieuse pour les partitions qu'ils interprètent, ce sont les Modigliani de demain. Et oui, déjà... messieurs de Modigliani : la relève pointe son nez !!! Et le public bordelais ne s'y est pas trompé, qui les a ovationnés.
Car le Festival "entre concours" accueille 5 jeunes groupes qui assistent à des masters classes dont le "maître" est l'altiste Miguel da Silva : un pédagogue hors pair, dont nous avions déjà apprécié les qualités humaines et musicales lors du Festival de Fayence... un amoureux de la note parfaite, du travail sans relâche, un exigeant qui valorise toujours les jeunes avant de leur dispenser ses conseils. C'était l'année où nous avions entendu l'intégrale Beethoven peu avant la séparation de sa formation : le quatuor Ysaÿe qui nous si souvent envoûtés.
Entendre une classe de maître, c'est avoir un peu l'impression d'écouter moins idiot... si vous saviez le temps qu'il faut pour peaufiner quelques mesures, pour donner la couleur, l'accent, le son, le rythme appropriés !! Si vous saviez aussi la qualité technique, l'attention et la volonté de progresser de ces jeunes quatuors qu'il chapeaute et conseille avec gentillesse, humour mais, toujours, de façon ferme et sans concession.
Pourtant quel plaisir pour lui de passer de l'autre côté de l'estrade ! Enfin reprendre son alto et jouer en quintette ou en sextuor : il en trépignait de joie ! Quelle chance pour ces jeunes de jouer avec un tel professionnel ... Et pour nous, tous ces instants sont rares et passionnants : pas étonnant que cette manifestation ait du succès, elle le mérite et on a envie que le public soit de plus en plus nombreux pour permettre à ces festivals de continuer longtemps. Même s'il faut un peu se serrer pour rentrer tous dans la salle capitulaire.
La semaine se termine demain par le concert de clôture, qui réunit à l'auditorium toutes les jeunes formations ainsi que leur professeur, pour un concert d'envergure qui est une vraie fête du quatuor.
Et l'on se quittera un peu tristes mais tellement impatients d'atteindre le printemps prochain où le concours a lieu ... à Bordeaux : du 2 au 7 mai 2016.... qu'on se le dise !