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Pâques et le fait religieux au XXIe siècle en France

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Préambule :
Le schéma est toujours le même : cela se passe en général au moment d'une période de consumérisme effréné. Je pars d'une anecdote (souvent radiophonique) ... elle m'inspire une réflexion que j'éprouve le besoin d'approfondir (ici, les dommages culturels de la déchristianisation galopante de notre temps), je me perds au passage dans les dédales du pourquoi du comment (j'en ai profité pour rappeler, ce que je n'aurais osé faire il y a seulement 10 ans tant cela m'aurait semblé trivial, les arcanes des multiples célébrations pascales : un propos qui, si l'on en croit l'idée de départ, n'est pas inutile actuellement) ... et, au total, je vous inflige, mais lecteurs, un article beaucoup trop étoffé mais, toujours, convaincu ! A vous de faire le tri et d'en tirer, peut-être, une ou deux réflexions propres à rebondir !!


17ème jour de grève à France Inter : pour des résistants de la première heure à l'étrange lucarne, abreuvés en tout et pour tout de bulletins d'informations radiophoniques, 17 jours de diète, c'est long. Oh certes, on y trouve un certain confort à éviter les rabâchages au sujet des résultats déprimants de certaines élections, des faits divers cancaniers, des catastrophes démultipliées et des angoisses médiatiques diverses qu'elles entretiennent. Mais tout de même, la musique en continu, émaillée de temps à autre par l'incontournable "en raison d'un appel à la grève portant sur les difficultés budgétaires et la défense de l'emploi à Radio, nous ne sommes pas en mesure d'assurer l'intégralité de nos éditions habituelles, nous vous prions de nous en excuser", c'est répétitif, et on finit par se demander ce que devient le monde. Au point de tenter hier, une incursion vers d'autres cieux... c'est ainsi que, sur ce qu'on appelait autrefois une radio périphérique, j'ai eu droit à quelques remarques fort peu étayées mais plutôt révélatrices quant au comportement de nos contemporains à l'égard du fait religieux. Le journaliste disait avoir tenté de demander à nombre de personnes de son entourage, genre micro trottoir, de lui expliquer ce qu'était, selon eux, la fête de Pâques. Et admettait avoir fait, entièrement, chou blanc. On imagine que le sondage n'était pas forcément très scientifique mais le fait est remarquable et, surtout, symptomatique, selon lui, d'un changement d'époque.


Je me demande s'il a connu, ce chroniqueur qui traitait du sujet comme d'un exotisme, le temps où Pâques constituait LA fête principale de l'année des chrétiens, au point de justifier qu'on inaugure ce jour-là LE costume tout spécialement commandé pour assister à la messe pascale. Mon oncle était tailleur et nous disait, chaque année, combien les commandes étaient nombreuses, toutes à terminer pour cette date fatidique. Même les plus mécréants n'auraient pas osé manquer l'événement et se pressaient, endimanchés et empruntés, sur le parvis animé. Mais il s'agit ici de mœurs et de folklore, l'idée de notre journaleux allait plus loin : plus personne ne sait pourquoi les flyers de supermarché proposent des monceaux de nourritures luxueuses, pourquoi leurs rayons regorgent des lapins et d'oeufs aux teintes folles, pourquoi enfin on se gave de chocolats ou on bénéficie d'un week-end prolongé, prétexte à évasions lointaines, escapades originales ou balades en amoureux. Les hôtels affichent "complet", les restaurants font le plein et les panses se distendent. Mais la raison de cette effervescence consumériste échappe à la majorité de ceux qui s'y livrent avec délectation, voire superstition. Personne ne sait qu'il s'agit de la célébration de la Passion, de la mort et de la résurrection du Christ, personne ne sait même trop qui était ce fichu bonhomme. Le petit Jésus, à Noël, passe encore : malgré la pudibonderie de certains, on croise encore quelques crèches et l'image d'un enfant couché sur la paille, sans forcément savoir à quoi cela correspond, cela marque assez les esprits pour qu'il reste encore quelques personnes "cultivées" qui en ont entendu parler et ne se contentent pas de penser que Noël est la fête du père homonyme. Mais un grand gaillard écartelé sur une croix, l'image est nettement moins fun et plus personne ne s'attarde à en saisir la raison.

La tentation sur la montagne (vers 1320) Duccio di Buoninsegna

Pourtant le cheminement est intense pour les chrétiens pratiquants jusqu'à ce jour apothéose qui, alors, mérite qu'on y fasse la fête. L'affaire commence 46 (1) jours plus tôt avec l'ouverture d'une période de réflexion, de méditation et d'intériorité. Le premier jour (2) de cette période, nommée - le mot a pris des connotations péjoratives en nos temps d’hédonisme forcené - le Carême, les chrétiens sont marqués au front d'une trace leur rappelant leur condition mortelle : des cendres, obtenues en brûlant les Rameaux (3) de l'année précédente, signent que la fin de toute chair est inéluctable et qu'il est bon d'en garder conscience.

Entrée du Christ à Jérusalem (vers 1320) Pietro Lorenzetti

Ce temps de préparation à la commémoration de la Passion et de la Résurrection du Christ est, pour les fidèles, une période d'approfondissement, de prière et de détachement des biens matériels. Au bout de 5 semaines, pointe la période de renaissance et d'espoir. Elle s'ouvre par le dimanche des Rameaux qui rappelle l'entrée du Christ à Jérusalem. Jésus, qui sait pourtant que l'affaire est risquée  (4) car il dérange trop le pouvoir central, revient une dernière fois dans cette hostile ville de pèlerinage. La foule qui l'accompagne crie Hosanna (sauve-nous) et le désordre est tel que les grands prêtres et les scribes s'en émeuvent. L'affaire commence à sentir le roussi et les disciples le supplient d'arrêter ses provocations (5). Dans mon enfance, on fêtait cette journée avec force branchages enrubannés, certains étant même ornés, petit luxe coloré en temps de privations, de bonbons et douceurs. Puis l'on rapportait pieusement à la maison les rameaux bénis qu'on accrochait au-dessus des divers crucifix de la maison, ceux de l'année précédente devant été brûlés lors du feu pascal. Certains ont conservé le côté superstitieux du symbole et tiennent à avoir leur petit mort de bois sec, au cas où ... ils pourraient bien chasser les mauvais esprits de nos maisons !!

Jésus lavant les pieds des Apôtres de Tintoretto (Musée du Pardo) 1548-49

C'est dans la semaine qui suit, dite aussi Semaine Pascale, que commence le Triduum de la Passion. Le Jeudi a lieu, en souvenir du geste réalisé par Jésus auprès de ses compagnons, le lavement de pieds et la dernière Cène, qui évoque le dernier souper du maître avec ses disciples. Celui où le fauteur de troubles réunit une dernière fois les siens et, après avoir institué l'Eucharistie, prédit, désabusé, que l'un d'entre eux le trahira. De fait, dès le lendemain, les choses tournent mal pour lui, les grands prêtres s'énervent, l'arrêtent sur dénonciation monétisée de Judas, le jugent rapidement et, enfin, le condamnent à mort.

Christ portant sa croix, Lorenzo Lotto (Musée du Louvre) 2ème quart du XVIe siècle

Il faut dire que cet agitateur se présentait, non sans ambiguïté, comme le véritable interprète de la Loi (la Torah) et bâtisseur du temple. L’autorité des chefs religieux en prenait un coup, ce qui ne pouvait que les irriter. Alors quand l'homme répond « C’est moi », à leur question perfide « Est-ce que tu es le Messie, le Fils du Dieu que nous adorons ? » (Marc 14.61), l'affaire est entendue : on l’accuse d’être un faux prophète coupable de blasphème, ce que la loi juive condamne sans appel. Mais il faut aussi tenir compte de l'occupant romain qui seul, peut rendre exécutoire la sentence. On traîne donc le prisonnier devant Pilate : « Nous avons trouvé cet homme en train de pousser notre peuple à la révolte. Il empêche les gens de payer l’impôt à l’empereur. Il dit qu’il est lui-même le Messie, un roi. » (Luc 23.2 ; Matthieu 27.11 ; Marc 15.2.). Pas vraiment intéressé par les affaires judiciaires, Pilate prenait en outre un malin plaisir à faire l’inverse de ce que les chefs des juifs demandaient.

Ecce Home d'Antonio Ciseri

Du coup, il commence par s'opposer à l'exécution (Jean 19.21-22). Alors les autorités juives rameutent les foules, et Pilate, soucieux de préserver son avenir politique, laisse les rancœurs de pouvoir et les fausses accusations prendre le pas sur la justice, et, avec un cynisme parfait, s'en lave les mains (Matthieu 27.24-26). Pour faire court, tout cela est commémoré le Vendredi Saint, jour où l'on célèbre la montée au Calvaire, lieu de supplice des condamnés à mort, sous la forme du Chemin de Croix, et le soir, on fait mémoire de l'agonie de Jésus : c'est la célébration de la Passion.

Déploration sur le Christ mort (Van Dyck)

Le lendemain, l'espoir renaît et on procède à la veillée pascale qui est l'annonce du mystère, dûment constaté par les saintes femmes lors de leur visite au tombeau, et corroborée ensuite par les disciples, de la Résurrection du Christ. La cérémonie commence en dehors de l'église, dans la nuit totale : on a préparé un bûcher qu'on enflamme et auquel on allume le cierge pascal qui distribue ensuite sa lumière à tous les participants. Les réjouissances peuvent commencer. Vous comprendrez pourquoi, après un tel cheminement, triste et méditatif, le dimanche de Pâques est forcément un jour de grande liesse. D'autant que, pour les chrétiens, ce "sacrifice" (Jésus savait fort bien ce qui l'attendait) et sa résolution par une Résurrection salvatrice révèlent, en accomplissant les promesses de l'Ancien Testament, la puissance de Dieu, confirment la divinité de Jésus et annoncent la rédemption et la résurrection des hommes que la faute originelle avait éloignés de l'amour divin.

Résurrection du Christ par le Pérugin (musée de Rouen)

Que reste-t-il de tout cela ? De mon temps, autant dire il y a une bonne cinquantaine d'années, tout le monde connaissait sur le bout des doigts les tenants et aboutissants de toute cette histoire et si certains suivaient encore avec ferveur les célébrations incontournables, d'autres se contentaient d'un mépris affiché pour ces bondieuseries obscurantistes. A-t-on idée de croire en la résurrection et d'y voir un message d'espoir. Mais au moins, ils savaient ce qu'ils mettaient en doute ! Aujourd'hui, on festoie et on s'empiffre, sans rien remettre en question (allez expliquer aux mécréants qu'on va supprimer le Lundi de Pâques férié, au motif que cela ne veut plus rien dire pour personne !!), seulement informé qu'il y a là-dessous une affaire commerciale ou une tradition à base d’œuf et d'agneau. Les plus informés se rappellent vaguement qu'on ne doit pas consommer de viande le Vendredi Saint, occasion rêvée pour se faire une "bonne bouffe de la mer". Les traditionalistes s'en tiennent à la cuisson attentive d'un bon gigot pascal, les autres cédant aux sirènes de la modernité, foie gras, homard, huîtres et toutes victuailles appropriée,s en nos temps d’opulence, à un repas festif.


Est-ce grave Michelaise, si l'on n'a aucune conviction religieuse, de ne garder que le prétexte et d'ignorer la trame ? Que nenni, nous vivons, d'aucuns l'ont souvent affirmé, une époque moderne et la foi en des dogmes établis n'est plus de mise. Chacun se concocte un syncrétisme commode, orné de quelques valeurs variables dans l'espace et le temps, et tache de s'en accommoder pour mener sa barque à bon port. Avec, souvent, beaucoup d'honnêteté morale et une bonne volonté sans faille (6). Pourtant ce qui me tracasse c'est l'évolution d'une morale altruiste, basée sur le respect, voire l'amour, de l'autre, vers une forme d'égocentrisme juvénile, qui fait bramer à tue-tête "Plus jamais ça, mon frère, plus jamais ça"à des foules d'ados en délire qui protestent, certes, mais ne se remettent pas vraiment en question. Si quelque chose va mal de par le monde - et il y a tant de choses qui vont mal qu'on peine à ne pas s'en émouvoir - c'est, encore et toujours, la faute des autres.


Mais laissons là l'évolution des mœurs liée à la déchristianisation, elle est en pleine effervescence et nul ne peut prédire ce qu'il en adviendra. Ce qui vous vaut ce long palabre est plus lié aux conséquences culturelles du phénomène, préparé de haute lutte depuis 2 siècles (7). La laïcité militante, porteuse de mobilisation sociale, caractérisée par un soutien aux valeurs de la République et une lutte contre tous les obscurantismes religieux, se réduit aujourd'hui parfois à une attitude tolérante, d'ouverture à toutes les positions philosophiques et religieuses, ou, pire, à un simple silence supposé n'influencer personne. Le militantisme anticlérical et de l'idéologie laïque et rationaliste ont fait place à une montée de l'indifférence religieuse et promeuvent l'abandon des repères chrétiens. Cette déchristianisation de notre société, non exempte de retours religieux, se traduit par une perte totale de références culturelles. Ce sont 2 000 ans de civilisation occidentale, de repères historiques et symboliques qui sont mis à mal. Il s'ensuit un certain embrouillamini des causes et des conséquences, qui rend la lecture du passé infiniment complexe, voire obscure. La tendance consistant, pour expliquer cela, à évoquer les dérapages réels et parfois supposés, car non remis en contexte, de la morale chrétienne pour en justifier l'abandon, étant un des traits caricaturaux de cette évolution. Avec le dolorisme républicain qui aime à manier la repentance, sans toujours beaucoup de réalisme. Mais surtout, la désaffection cultuelle s'accompagne, à vitesse grand V d'une incuriosité culturelle qui, privant les nouvelles générations de références aisément identifiables, rend carrément impossible la compréhension des événements passés, du déroulement de l'Histoire, des textes classiques ou la simple lisibilité des œuvres d'art, donc de la réflexion qui les sous-tendait. Et, partant, d'une crise d'identité qui fait de nous les jouets d'une instabilité angoissante. J'aurais tendance à croire que seuls les érudits ont encore quelque chance de s'y retrouver.

Toile attribuée à Pietro Bellotto, National Gallery (voir l'original ici)

Mais sans doute mon propos est-il trop alarmiste : nous assistons sans doute à une mutation culturelle. Comme dans la technique du BBZ (8), un nouvel équilibre est recherché et une quête de sens s’initie, faisant émerger de nouvelles attitudes. Ainsi, l’art et la création pourraient trouver à s'affirmer en réintroduisant du sens. Je pense pourtant, en bonne passéiste assumée, que les réponses manquent de corps, n'ayant même plus à s'opposer à ce qu'elles ignorent, mais que, partant sur des sables mouvants, elles auront du mal à construire sur le flou. Une « contre-culture » est une révolte, une réaction face à des modèles culturels dominants ou majoritaires... à condition de les connaître ! Je crains que nos contemporains ne gagnent rien à ignorer le substrat dont ils sont issus : mais peut-être n'ai-je pas saisi l'ampleur de l'évolution incontournable de notre vieille Europe.


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Notes

Pâque juive de Thierry Bouts
panneau de triptyque Retable du Saint Sacrement

(1) On dit, traditionnellement, que le Carême dure 40 jours, cette durée marque la commémoration de la période passée par le Christ au désert, avant le début de ce qu'on appelle "sa vie publique", c'est à dire les trois années durant lesquelles il a prêché et porté la "bonne parole", avant sa fin tragique sur une Croix. Mais comme les dimanches, jours de fête, sont exclus du décompte, il faut remonter 46 jours calendaires avant la date du samedi de Pâques pour faire le compte. C'est pour cela que le calendrier, en termes de jours de la semaine, est immuable. La date de Pâques étant, elle, variable on le sait, puisqu'elle est déterminée d'après le calendrier lunaire : c'est le premier dimanche après la pleine lune suivant le 21 mars. 
Quant à l'origine du nom, Pâques au pluriel, elle fait référence à la première Pâque biblique, celle qui est, encore aujourd'hui, la fête des juifs célébrant l'Exode hors d'Egypte où ils étaient tenus en esclavage, sous la conduite de Moïse, par le sacrifice d'un agneau âgé d'un an. Le terme, Pessah, vient du mot pasah, épargner, qui rappelle la 10ème plaie d'Egypte, la dernier, celle du massacre des premiers nés qui, grâce à une intervention divine, épargna les enfants d'Israël. La fête chrétienne est, quant à elle, plurielle car elle commémore à la fois la dernière Cène (une Pâque juive à l'origine) instituant l'eucharistie, la Passion du Christ et sa Résurrection.

(2) Ce premier jour, le Mercredi des Cendres, est précédé du Mardi-Gras dont la justification est d'autoriser une journée de débordements et d'excès avant une période de jeûne et d'austérité.

(3) Branches d'olivier bénies le jour de la Fête des Rameaux, le dimanche qui précède Pâques.

(4) "Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, que de fois j'ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes… et vous n'avez pas voulu !" (Lc 13, 34).

(5) Luc (Lc 19, 39) nous l'explique : "Maître, disent-ils, arrête tes disciples !" Mais il leur répond : "Je vous le dis : s'ils se taisent, les pierres crieront".

(6) Certains cependant, rappelons-le et pas seulement pour mémoire, véhiculent d'autres valeurs. Certes, entre 1986 et 2012, si la proportion de catholiques en France a chuté de 25 points, c'est pour l'essentiel au profit des personnes se disant «sans religion», le poids de ces dernières ayant un peu plus que doublé. Mais la part des autres religions progresse quant à elle significativement, passant de 3,5% en 1986 à 11% aujourd'hui, essentiellement à cause du renforcement de l'islam. Phénomène qui ne devrait nullement  inquiéter mais qui, malheureusement, se révèle parfois trouble.


(7) Rappelons que la déchristianisation a commencé durant la Révolution française, voire durant le XVIIIe siècle. Le mot vient de Mirabeau, qui dit dans ses derniers moments (en 1973): « Vous n'arriverez à rien si vous ne déchristianisez pas la Révolution. »
C'est une politique qui avait pour but de supprimer le christianisme de la vie quotidienne en France : prêtres déportés ou assassinés, religieux contraints à abjurer leurs vœux, croix et images pieuses détruites, fêtes religieuses interdites, agendas supprimés, et interdiction du culte public et privé.

(8) Le BBZ, budget base zéro, est une technique budgétaire et de prise de décision qui a pour objectif d’allouer les ressources de manière la plus efficace possible en « repensant » chaque dépense. Elle s’oppose à la procédure classique pour établir un budget qui consiste à considérer comme acquis celui de l’année précédente et à travailler de manière incrémentale. Toutes les dépenses doivent donc être justifiées ab initio puisqu’on attribue à chaque poste budgétaire une valeur 0 et que l’on ne l’augmente qu’au vu des résultats attendus.

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