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Les enfants gâtés de la Génération 68

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"La nouvelle génération est épouvantable. J'aimerais tellement en faire partie !" Oscar Wilde

Alors qu'on ne cesse de parler d'égalité et de fraternité, la tendance est, plus que jamais et avec une once évidente d'intolérance, à créer des cases et des compartiments bien étanches dans lesquels on classe tout un chacun. Après les âges, premier, troisième, quatrième voire plus, si affinités, nous sommes dans la mouvance des générations. La plus ancienne, dont on ne parle plus guère car elle est en EHPAD, ce sont ceux qui sont nés dans les années 1925-1942. Ils ont reçu de la part des sociologues le nom de "génération silencieuse", et leur devise, si tant est qu'on puisse l'appeler ainsi car finalement ils ont subi cet état de faits, était "loyauté et sens du devoir" (1)
Vous avez forcément entendu citer, voire déplorer, les fameuses générations X, Y ou Z. (2) Et l'avant X, cette dernière étant aussi connue sous le nom génération Baby Bust, en raison du faible taux de natalité par comparaison à la période précédente, il avait donc la génération Baby-boom. Vous savez, les 79 millions de bébés nés entre 1943 et 1959. (3)


La Seconde Guerre mondiale est en train de se terminer par une victoire totale des Alliés, notamment le Canada, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni. C'est pourquoi le baby-boom, particulièrement fort en Amérique du Nord et en Australie, a aussi concerné l’Europe de l’Ouest et du Nord. En France, alors que l’indicateur conjoncturel de fécondité était de l’ordre de 2,1 enfants par femme à la veille de la guerre, il a culminé à 3 de 1946 à 1949 et s’est maintenu au-dessus de 2,6 de 1946 à 1967. En Europe, le baby-boom a présenté deux pointes, l’une à la fin des années quarante et l’autre dans la première moitié des années soixante. La première a eu pour origine la récupération des naissances empêchées par la guerre. La seconde est provenue de la précocité croissante des mariages et donc de la remontée de la fécondité des jeunes femmes.(4)


Bon, fort de toute cette marmaille, le monde occidental et, c'est surtout d'elle que je veux parler, la France les a élevés au mieux, éduqués dans une ambiance ambivalente de renaissance d'après-guerre, de reconstruction, de développement économique allègre et "glorieux" tout en lui imposant, dans son enfance, les valeurs anciennes de respect de l'autorité, des structures hiérarchiques et d'une vie centrée sur le travail et de valorisation sociale liée à la carrière. Bien mieux formée que ses aînés, ces jeunes qui avaient une vingtaine d'années en 1968, ont eu beaucoup de chance. Après une enfance épargnée par la guerre, ils arrivaient sur le marché du travail à un moment où le problème des entreprises était de trouver de la main-d'oeuvre plutôt que de s'en séparer. Et ils n'avaient pas la moindre envie de se couler dans le moule "travail, famille, patrie" que leur suggéraient leurs aînés. Pourtant, ceux qui avaient une formation un peu plus longue que la moyenne pouvaient bénéficier d'un généreux ascenseur social. Ils en profitèrent, largement d'ailleurs, mais pas avant d'avoir jeté leur gourme. Et avec panache : barricades, révolution, émeutes et grèves en tous genres les ont mobilisés plus qu'aucune autre génération d'avant ou d'après !


C'est que l'enjeu était de taille : sur fond d'apologie, bien normale, de la Résistance, de survivance des vertus familiales et sociales et de relents mal digérés de Guerre d'Algérie, cette génération est aussi celle de la Guerre Froide et de son inévitable dichotomisation de la pensée politique, entre Est et Ouest, entre bien et mal. Il fallait à ces jeunes, nés une petite cuillère dans la bouche, se tailler une part du lion et ils le firent en défendant des idéologies parfois confuses et toujours contestatrices, tout en revenant bien vite aux valeurs de papa que, finalement, ils n'avaient raillées que pour mieux les épouser. Avec quelques effets secondaires qui marquèrent durablement les générations suivantes.
Oh certes, le communisme utopique qui a inspiré la génération 68 peut sembler très éloigné de l’esprit gestionnaire d’une gauche convertie au réalisme économique et à la frénésie comptable, mais finalement l'orthodoxie libérale qui gouverne le monde depuis quelques lustres est la conséquence logique de cette flambée qui fit long feu. Elle prône finalement le désintérêt délétère pour la chose publique, au motif qu'on ne peut rien en attendre de bon.
Rappelons-nous ces années 68 où, temps béni, il n'existait plus de mendiants dans les villes et où les marginaux étaient quasiment invisibles, à l'exception des jeunes communautés qui, de-ci, delà, tentèrent pendant quelques années de s'offrir en modèle chimérique à ceux qui étaient bien vite rentrés dans le rang. Car à peine rangés les pavés et essuyées les dernières larmes des lacrymogènes, nos jeunes révolutionnaires ont bien vite rattrapé le temps perdu pour mettre cette belle société florissante d'après-guerre en coupe réglée. Il fallait faire vite car la crise de 1973 approchait à grand pas et la fin des Trente Glorieuses pointait le bout de son nez.


Oh certes, mai 68 fut l'époque de la grève générale la plus puissante du XXe siècle (de 7 à 10 millions de grévistes), et, pourtant, ce fut également, pour une majorité de Français, un grand moment de desserrement social. Les accords de Grenelle, avec l'augmentation du Smic, ont beaucoup plus marqué les salariés que les nuits agitées du VIe arrondissement. Car, loin des slogans de sorbonnards, ce fut dans tout le pays un moment de prise de parole. Une pause collective joyeuse et étourdie dans un pays en pleine modernisation qui n'avait pas dételé une seconde de la reconstruction à la croissance des années 60. Cette bouffée d'air ne sera pas oubliée: ce fut le point de départ d'un syndicalisme nouveau, d'un souci de soi plus attentionné et de la démocratisation des loisirs.
Et pourtant, c'est vraiment de cette époque que date la "fracture sociale" car ce peuple idéalisé est devenu au mieux un objet d'oubli et d'indifférence, voire, parfois un objet de détestation, une épine obsédante qui ne cesse de s'exprimer. Ainsi du retournement du terme "populisme" pour stigmatiser le comportement des masses, votant de plus en plus mal à mesure qu'elles étaient abandonnées à leur sort. Ce fut aussi la naissance d'un racisme anti-pauvres se moquant de ces êtres moches et abrutis, habillés prolo-concierge-bobonne, largués par la technologie et la modernité et trop bêtes et trop méchants pour inspirer la moindre compassion. Racisme dont les intellectuels de la soixantaine, écrivains, cinéastes, penseurs sont les plus ardents porte-drapeaux car le pauvre irrécupérable, que voulez-vous, ça fait peur, surtout quand on aborde, bon pied, bon œil, le troisième âge !!

Photo de Cartier-Bresson 

Au printemps 1968, nos jeunes écervelés avaient aussi à coeur de revendique et de vivre des plaisirs auxquels les aînés n’avaient jamais eu droit, puisqu'avant 68 l’inhibition sexuelle dominait les comportements. On a un peu oublié que la contestation étudiante avait commencé à l’automne 1967, par la remise en cause des règlements intérieurs des résidences universitaires, c’est-à-dire la ségrégation des garçons et des filles. (5)
Quand la loi Neuwirth légalisa la contraception en 1967, ce fut de manière très limitative, pour les familles nombreuses, mais surtout pas pour permettre aux jeunes gens de faire l’amour en dehors des liens du mariage. Pour ces derniers qui, dans les universités, se nourrissaient de philosophie critique, la misère sexuelle que leur imposait la société procédait d'une domination politique patriarcale. Il fallait en finir et s'il est une victoire et un confort que cette génération gagna sur toutes celles qui l'avaient précédées dans l'histoire de l'humanité, c'est bien le droit au plaisir et à la dissociation volontaire entre sexualité et procréation. Les baby-boomeuses furent les premières femmes de l'histoire à ne plus trembler de tomber enceintes chaque fois qu'elles faisaient l'amour. Et leurs partenaires en tirèrent de nombreux avantages !!
Et pourtant, même si les adversaires du « mariage pour tous » ont maudit ces gauchistes qui avaient ouvert la voie et tenaient certainement les ficelles dans les coulisses, ils ont oublié que si la génération 68 a bien œuvré à la levée de l’interdit homosexuel, rien ne lui était plus opposé que la revendication du mariage. Le conformisme de la revendication a, pour ceux qui la proclament, quelque chose d'étrange. De même, on peut voir dans le débat sur la prostitution et le projet de pénaliser l’amour vénal, la main de la génération 68. Pourtant, sauf à penser que décidément les histrions ont vieilli et ont renié leur orientation hédoniste et libertaire, la montée d’une gauche puritaine est aux antipodes de l’esprit soixante-huitard.


Car c'est bien de cela qu'il s'agit : ces jeunes agités, quand ils eurent bien élevé quelques chèvres et fumé quelques pétard, rentrèrent sagement au bercail. La majorité des lanceurs de pavés était issue de la bourgeoisie, petite ou grande. "Rentrez chez vous: un jour, vous serez tous notaires  !" leur disait Ionesco. Et, de fait, ils prirent sans sourciller les rênes d'une danse économique dont ils tirèrent moult profit. Mai 68 fut le moment clef de la prise du pouvoir par la génération la plus gâtée de l'Histoire - la première de l'histoire de France épargnée par la guerre - qui a poussé dehors la précédente, traumatisée par la guerre d'Algérie, et qui a sacrifié les suivantes à son avantage. La génération 68 s'est installée au bon moment dans une société qui avait récolté le fruit des investissements et efforts passés - Etat-providence, planification, expansion -, fruit dont elle a joui sans entraves et sans beaucoup penser à ses successeurs. Qu'on pense simplement à l’inconscience écologique et aux dégâts irréversibles que cette conduite imprudente a engendrés.


Cette génération est maintenant en âge de jouir d'une retraite qu'elle estime "bien gagnée" et entend le faire à son rythme, en tenant compte de ses nouveaux idéaux, épicuriens, vaguement érotiques et largement égoïstes. Car il y a bel et bien un privilège soixante-huitard: pour la première fois dans l'Histoire, une génération aura mieux vécu que les suivantes. (6) Durant les Trente Glorieuses, les vieux ont été sacrifiés au profit de la génération du baby-boom et, depuis les années de crise, c'est au tour des jeunes de souffrir pour que ses privilèges de notre génération gâtée ne soient pas touchés.
Comme, en prime, cette génération de "profiteurs" que nous sommes est une surdouée de la communication, elle réussit à faire croire qu'elle a conservé ses idéaux et qu'elle est restée une agitatrice aux intentions vertueuses. Elle effectue une sorte de tour de passe-passe en affichant la provocation comme substitut de la révolte. L'ancien alibi des soixante-huitards - "Je scandalise, donc je reste un révolté" - s'est mué en conformisme, voire en impératif de marketing dans le domaine de la consommation culturelle. Prenez le marché de l'art (je pense à Koons auquel j'ai consacré un article) qui n'a jamais été si académique, subventionné et étatisé, et qui fonctionne trop souvent à la provocation, dans une répétition routinière et pompière du geste - alors de vraie rupture - de Marcel Duchamp baptisant un urinoir oeuvre d'art. De même, l'invasion de la pornographie chic et du voyeurisme choc permettent, dans l'édition, le cinéma et la télévision, d'attirer le chaland par une surenchère de "jamais vu" ou de "jamais lu", devenus simples arguments commerciaux. Quitte à se faire avoir comme avec les fameuses 50 nuances (encore un autre article) !! Et comme nos compagnons de la révolution de 68 ont bien vécu et se sont enrichis, ils aiment le luxe et pour le faire passer, ils donnent dans le "transgressif provocant" : les publicités pour Dior, Gucci ou Ungaro suggèrent des scènes de sadisme, de zoophilie et de viols sur papier glacé... et gare aux objections qui ne seraient qu'un signe épouvantable de "retour à l'ordre moral". C'est un élément inséparable de la langue de bois soixante-huitarde que d'affirmer que la moindre contestation de son marketing de la provocation est la résurrection de l'hydre d'un ordre moral trépassé.


Et pourtant, nous vieillissons, je l'ai dit. Et, outre le fait que notre discours de privilégiés est cousu de fil blanc, nous commençons sérieusement à être ringardisés. Les jeunes se bouchent les oreilles dès qu'un vétéran de 68 ouvre la bouche, et, loin de nous admirer, ces galapiats nous mettent en péril. Nous sommes plus vulnérables aussi, fragiles même parfois. Alors que faisons-nous ? Eh bien qu'à cela ne tienne : nous réclamons haut et fort ce que nous avons balancé par-dessus les moulins hier : qu'on remette des estrades à l'école, qu'on renforce l'autorité des maîtres et qu'on apprenne enfin la Marseillaise à nos enfants. Effrayés par les effets durables de leur révolution sur les mœurs, ils considèrent sans rougir que l'éducation actuelle des enfants n'augure rien de bon pour les générations futures. Et qu'il serait bon de reconstruire les valeurs qu'ils se sont employés à pourfendre. Pour qu'ils jouissent d'une vieillesse paisible.


Persuadés d'être la génération élue, et, dans les faits pas de doute qu'elle le soit, elle refuse de passer la main et s'inquiète de ce monde où tout va trop vite et où elle est, vraiment dépassée par une tout autre révolution que la sienne : la révolution numérique et celle des réseaux sociaux. Elle a peur "Peur du temps. Peur de la vieillesse. Peur de devenir inutiles. Peur de s’être trompé. Peur d’avoir échoué. Peur de faire face à [ses] échecs, à [ses] responsabilités. Peur de laisser la place. Peur que d’autres fassent mieux. Peur de ce monde qu’[elle] ne comprend pas, qu’[elle] ne comprend plus, qu’[elle n'a] jamais compris, bloqué[e] dans cette posture de jeunesse révolutionnaire qui n’a jamais grandi et n’a jamais su devenir adulte". Ce n'est pas moi qui le dit mais "un jeune", et sans y mettre les gants ! Qui nous traite, très justement, d’éternels adolescents, laissant derrière nous un monde à l’image de notre vie : "en rébellion contre « l’ordre », cédant à l’appât du gain, incapable d’assumer leurs bêtises et persuadés d’avoir raison". Un jeune qui ajoute : Enfin, il était temps, la retraite arrive pour eux.... Qu’enfin, le monde avance, et qu’on tourne une bonne fois pour toute cette page immature de l’histoire. Enfin !". Mais c'est compter sans notre nombre, notre poids économique, notre solide entêtement à être et rester la génération la plus bénie de l'histoire de l'humanité et qui compte bien en profiter jusqu'à son dernier souffle.

"Chaque génération se croit plus intelligente que la précédente et plus sage que la suivante." George Orwell

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Notes

(1) Ils ont vécu durant les temps de guerre et de dépression. Ils ont grandi à une époque où la qualité du travail était un art et les habiletés étaient spécialisées.
Génération marquée par la guerre et un choix de vie plus limité. C’est la génération coincée entre les G.I. (du genre autoritaire et narcissique) et les Boomers (parleurs mais indépendants). Ils sont 50 millions à être nés durant ces vingt ans. Ils se sont basés sur les G.I. américain, qu’ils ont pris comme modèles.
Acharnement au travail et sens prononcé du devoir.
Docilité face à l'autorité.
Gratification retirée de l'effort de travail fourni.
Loyauté envers son entreprise.
Économie et prudence.
Connaissance moindre des technologies de l'information et des communications.
L’appréciation de la capacité de maîtriser un métier ou une habileté en particulier.
Le désir d’être rémunéré en salaire et en avantages sociaux.
(2) Genération X : Personne née entre 1960 et 1980
La génération X regroupe les personnes qui sont nées entre 1960 et 1980.
Cette génération n’était pas ou peu connectée. Pour réussir dans la vie, on s’accrochait à un poste étant donné la précarité du marché de l’emploi et on tentait de gravir les échelons.
Monter sa boite n’était pas chose aisée. Les affaires étaient souvent familiales et construire une véritable « success story » relevait de l’exploit et de la chance. La communication était beaucoup plus lente et très centralisée.
Aucune réussite à court ou moyen terme n’était envisageable. Si l’on décidait de se lancer, on savait qu’on était parti pour des dizaines années avant de bâtir une grosse société... Ceux qui ont su tirer leur épingle du jeu ont aussi investi dans l’immobilier et les terrains. La Télévision représentait l’avancée technologique par excellence. Mais l’information était bien souvent filtrée et lente. Cette génération s’est aussi battue pourses libertés et les a obtenues avec brio. La vie n’était pas un long fleuve tranquille, mais tout était relativement prévisible et n’allait pas trop vite.
Mais à partir des années 80, la technologie commence à se développer à un rythme exponentiel. Cette génération n’est pas encore dépassée, car pour elle, tout ce remue-ménage se tassera bien vite. Internet et l’ordinateur, c’est fait pour les ingénieurs de la NASA et les illuminés.... Erreur, car internet et la technologie deviennent accessibles au grand public et abordables financièrement. La génération Y, qui a grandi au même rythme que ces innovations, débarque sur le marché du travail et comprend parfaitement les enjeux économiques qui en découlent. Cette génération n’hésite pas à bousculer tous les codes dans l’entreprise, n’imagine pas rester toute sa vie dans la même boite, est connectée en permanence et comprend que gagner de l’argent sur le net peut se faire beaucoup plus rapidement qu’aucune entreprise ne l’avait fait auparavant. Le marché de l’emploi étant bien plus que morose, les études se rallongent et l’ordinateur s’invite dans le quotidien.
Génération Y : Personnes nées entre 1980 et 1995
C’est la génération des « digital natives » qui ont grandi au même rythme que s’est développé le réseau internet et l’accès aux ordinateurs. Cette génération est parfois surnommée Génération Peter Pan, qui, en l’absence de rites de passage à l’âge adulte, ne construit pas d’identité ou de culture d’adulte spécifique.
Cette génération Y est celle qui pose le plus de problèmes à la génération X. Elle remet tout en cause, détruit les modèles de management existant, révolutionne la manière classique de vendre un produit et privilégie la créativité, l’innovation, et le culot. Ceux de la génération précédente ne comprennent pas ces nouvelles valeurs, cette nouvelle façon de penser. Ce mode de communication qui auparavant ne pouvait fonctionner autrement que verticalement part désormais dans tous les sens. L’efficacité devient beaucoup plus importante que l’ancienneté.
internet et la technologie deviennent accessibles au grand public et abordables financièrement. La génération Y, qui a grandi au même rythme que ces innovations, débarque sur le marché du travail et comprend parfaitement les enjeux économiques qui en découlent. Cette génération n’hésite pas à bousculer tous les codes dans l’entreprise, n’imagine pas rester toute sa vie dans la même boite, est connectée en permanence et comprend que gagner de l’argent sur le net peut se faire beaucoup plus rapidement qu’aucune entreprise ne l’avait fait auparavant. Le marché de l’emploi étant bien plus que morose, les études se rallongent et l’ordinateur s’invite dans le quotidien.
La génération Y sait s’adapter et est multitâches. Il ne faut plus la catégoriser dans un emploi ou une compétence.
la génération Y ne cherche pas qu’on lui fasse des remontrances sur son âge, expérience, formations, etc. Elle veut simplement prouver son efficacité. La seule chose qui compte c’est d’être le plus performant et ce peu importe la manière, et attend en retour des responsabilités. Elle ne comprendrait pas d’accorder ces responsabilités à d’autres avec pour excuse l’âge ou l’expérience. Mais il y a peu de chance pour qu’elle se laisse faire. Beaucoup de managers sont d’ailleurs en train de s’arracher les cheveux. Et le meilleur moyen de résister à « Gen Y » c’est d’y céder.

Génération Z : Personnes nées en 1995
La génération C (Communication, Collaboration et Création), plus communément appelée Z, afin de respecter l’ordre précédemment établi. Ceux qui la composent sont nés autour des années 1995. C’est une génération qui a grandi avec la technologie, mais surtout avec le Web Social et le rythme effréné du développement du net. C’est une génération connectée en permanence.
La Gen Z à venir est hyper connectée. Elle a grandi avec les réseaux sociaux. Elle ne comprend pas la communication verticale qui existait au sein d’une entreprise. Avec elle, plus de temps à perdre. Les entretiens ou réunions se feront en ligne. L’espace physique sera explosé, car le travail pourra se faire de n’importe où. Il n’y aura plus de barrière entre vie personnelle et vie professionnelle. Il n’y aura plus de notion d’heures de travail. Tout sera mélangé dans un monde où les plateformes sociales régissent le quotidien.
Paradoxalement, cette génération qui maîtrise à la perfection les rouages du Web Social recherchera plus de sécurité. Elle aura la sensation de débarquer dans un monde où tout est fait. Elle cherchera une certaine stabilité et à se rassurer pour son avenir. Mais cette stabilité ne se fera pas sans l’apport des nouvelles technologies. Travailler ne se fera pas sans un Web ouvert et social.
Le plus difficile pour cette génération, c’est qu’elle doit se débrouiller seule, car le système éducatif ne les prépare pas « encore » à tous ces changements qui ont DEJA eu lieu. Ils ont grandi dans un monde scolaire qui ne correspond pas à l’univers professionnel actuel et futur. Il faudra certainement attendre la suivante pour un tel changement. Rien n’a été prévu pour les préparer à ces bouleversements et le seul repère vient d’une partie de leurs ainés qui ont su s’adapter.
Source Creativequebec

(3) La génération Baby Boomers inclut au moins deux sous-générations, si on laisse de côté les « Baby Busters » qui tendent vers la génération X :
- La « Beat Generation » : souvent considérés comme les hippies, les punks, les consommateurs de drogues et d’alcools, les libertins, etc., nés entre 1948 et 1962.
- La « Génération Jones » : nés entre 1954 et 1965.
Source Psycho-textes


(4) Le « baby-boom » s’explique sans doute :
a- par un contexte économique plus favorable
b- mais également par des politiques familiales affirmées (en France, Code de la Famille en 1939, allocations familiales et quotient familial en 1945)
c- des réactions collectives à la dénatalité précédente
d- ainsi qu’à de nouvelles valeurs sociales où l’enfant, le couple, la famille sont plus présentes.
Le « baby-boom » s’arrête en 1964 avec une chute de la fécondité enregistrée dans la grande majorité des pays développés. Certains connaîtront une chute plus tardive (surtout les pays du bassin méditerranéen comme l’Espagne ou le Portugal) mais elle sera plus forte. Cette chute de la fécondité est donc un phénomène démographique majeur de la fin du 20ème siècle pour les pays développés.
Source Archives Google

(5) Les renseignements généraux l’avaient d’ailleurs fort bien compris mais leurs rapports ne pouvaient qu’engendrer le mépris des vieux barbons qui dirigeaient le pays. Et leur méprise sur la portée du mouvement.

(6) En 1975, l'écart moyen entre le salaire des quinquagénaires et celui des trentenaires était de 15%; en 1995, il est passé à 40%: le pouvoir d'achat des quinquagénaires a progressé de 35%, tandis qu'a baissé celui des trentenaires, qui, même diplômés, mettent plus de temps à trouver un emploi fixe et dont la promotion est bloquée par des quinquagénaires dont ils devront payer les belles retraites... 



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