Résumé du spectacle
Prononcé au Carême du Louvre le 5 mars 1662, devant le roi et la cour, LE SERMON DU MAUVAIS RICHE fait partie des chefs-d'œuvre de Bossuet sermonnaire. L’évêque de Meaux y exhorte son auditoire à assister les pauvres. Il s’attaque aux hommes du monde, fustigeant la bassesse d’une vie consacrée aux intrigues du pouvoir et à l’accumulation des richesses. Ecrit pour être dit, le texte est surprenant d'actualité. Salué unanimement par la presse, Patrick SCHMITT a interprété ce sermon notamment en les cathédrales de Dijon, Metz et Meaux... à Notre-Dame de Paris, ainsi qu'au colloque international de Paris-Sorbonne.
Interprètes / Intervenants Interprète(s) :
Patrick SCHMITT
Costume : Jean-Pierre NORTEL
Chargée de diffusion : Isabelle AURERIN
Assistante de communication : Betty LEMOINE
Compagnie Patrick Schmitt
Notre avis ♥ ♥ ♥
Bon, je vous sens réticents... Bossuet, bof, bof, c'est désuet, d'un autre âge, difficile à comprendre et forcément ennuyeux. Que nenni !! Ecoutez :
"Le monde ... se plaint tous les jours qu'on n'est pas à soi, qu'on ne fait ce que l'on veut qu'à demi, parce qu'on nous ôte notre meilleur temps. C'est pourquoi on ne trouve jamais assez de loisir : toutes les heures s'écoulent trop vite, toutes les journées finissent trop tôt. Et parmi tant d'empressements, il faut bien qu'on avoue, malgré qu'on en ait, qu'on n'est pas maître de sa liberté."
Ou encore :
"Nous voyons par expérience que le riche, à qui tout abonde, n'est pas moins impatient dans ses pertes que le pauvre, à qui tout manque... la perte n'est pas moins sensible dans l'abondance que dans la disette. Il en est comme des cheveux qui font sentir la même douleur, soit qu'on les arrache d'une tête chauve, soit qu'on les tire d'une tête qui en est couverte..."
"Les prétentions nous engagent et nous amusent jusqu'au dernier jour ; cependant notre inquiétude, c'est à dire l'impatience d'une humeur vague et remuante, est si féconde en occupations que la mort nous trouve encore empressés dans une infinité de soins superflus."
Avouez que l'homme ne change guère et que son activisme, qui l'éloigne des choses essentielles pour se perdre en futilités, n'a point perdu de sa superbe !! Bien au contraire... alors, écouter ce texte admirablement dit par Patrick Schmitt, se laisser porter par les mots puissants de l'Aigle de Meaux, sans effet de manche, avec une diction parfaite, une puissance de conviction irréprochable, vaut vraiment le déplacement !
Résumé du spectacle
Corsica a cappella : Entre archaïsme et modernité, - du 7 au 14 juillet - c’est l’âme humaine qu’on laboure, du berceau jusqu’à l’au-delà, en passant par le cimetière.
Messes des morts et des vivants où le mélange des voix suit le principe de l’ornementation cher au développement de la monodie accompagnée par ce quatuor.
Des voix rocailleuses et limpides s’y croisent, instant où l’enfance, l’adolescence et la maturité s’unissent, le temps d’un projet familial.
Interprètes / Intervenants
Interprète(s) : Marie Langianni, Don Baptiste Sansonnetti, Catherine Graziani, Jean-Etienne Langianni
Compagnie Séraphica Seraphica redonne sa juste place au chant traditionnel corse en le rattachant au tronc commun des traditions grégoriennes pour qu’il ne reste pas un phénomène isolé dans ses particularismes.
Notre avis ♥ ♥ ♥
Un bel ensemble pour des sonorités âpres et envoûtantes, des polyphonies qui puisent leur inspiration dans le chant grégorien, les airs traditionnels corses et le chant religieux médiéval ou renaissant. Cette expression complexe est le fruit d’une tradition orale qui a bien failli disparaître : une tradition monodique et polyphonique qui a toujours laissé une grande part au « chant sur le livre », consistant à improviser des voix au-dessus et au-dessous de la mélodie écrite. Un ensemble qui nous a semblé de fort belle tenue.
Résumé du spectacle
C’est sous l’angle de la sincérité que j’ai abordé cette œuvre, parce qu’elle parle d’hypocrisie, de manipulation. Tartuffe n’est pas qu’un simple profiteur abusant du crédule Orgon. Chacun représente bien plus que cela et la sincérité des personnages est le seul outil capable d’aller puiser dans les replis de l’humain pour rendre la portée universelle de ce texte. Pour jouer Tartuffe, il suffit de rester au plus près de ce que Molière nous offre et de faire résonner toute la force et la beauté du texte à travers ces êtres intemporels que sont les personnages masqués.
Interprètes / Intervenants
Interprète(s) : Aurélie Audax, Mariana Araoz, Eva Rami, Gérard Audax, Christophe Patty, Romain Francisco
Metteur en scène : Mario Gonzalez
Facteur de masques : Etienne Champion
Costumière : Sylvie Berthou
Lumières : Jean Grison
Chargé de diffusion : Pierrick Quenouille Compagnie Clin d'Oeil / Coproduction : Collectif masque
En coréalisation avec le théâtre du Chien qui fume Avec l'aide du Théâtre 95, du CR du Centre, du CG du Loiret, de la ville de St Jean de Braye, de la ville de Colombes
Notre avis ♥ ♥
Donner Tartuffe en masque est, au demeurant, une excellente idée. Même si le ton était un peu trop commedia dell'arte, le texte était respecté, parfois fort bien joué (en particulier Tartuffe ou Orgon) et le rythme enlevé de la mise en scène ôtait à la pièce toute lourdeur et toute pesanteur inutile. Les masques, loin de la caricature, soulignaient avec efficacité les rondeurs généreuses et le bon sens de Dorine, l'excentricité affectée des courtisans, la sagesse d'Elmire, la soumission d'Orgon et, bien sûr, l'ambiguïté de Tartuffe. Réalisés en bois, ils semblaient des sculptures primitives, et donnaient à la pièce toute sa saveur et son intensité dramatique, contredite par le propos amer et faussement léger de certaines répliques.
Résumé du spectacle
C’est sous l’angle de la sincérité que j’ai abordé cette œuvre, parce qu’elle parle d’hypocrisie, de manipulation. Tartuffe n’est pas qu’un simple profiteur abusant du crédule Orgon. Chacun représente bien plus que cela et la sincérité des personnages est le seul outil capable d’aller puiser dans les replis de l’humain pour rendre la portée universelle de ce texte. Pour jouer Tartuffe, il suffit de rester au plus près de ce que Molière nous offre et de faire résonner toute la force et la beauté du texte à travers ces êtres intemporels que sont les personnages masqués.
Interprètes / Intervenants
Interprète(s) : Aurélie Audax, Mariana Araoz, Eva Rami, Gérard Audax, Christophe Patty, Romain Francisco
Metteur en scène : Mario Gonzalez
Facteur de masques : Etienne Champion
Costumière : Sylvie Berthou
Lumières : Jean Grison
Chargé de diffusion : Pierrick Quenouille Compagnie Clin d'Oeil / Coproduction : Collectif masque
En coréalisation avec le théâtre du Chien qui fume Avec l'aide du Théâtre 95, du CR du Centre, du CG du Loiret, de la ville de St Jean de Braye, de la ville de Colombes
Notre avis ♥ ♥
Donner Tartuffe en masque est, au demeurant, une excellente idée. Même si le ton était un peu trop commedia dell'arte, le texte était respecté, parfois fort bien joué (en particulier Tartuffe ou Orgon) et le rythme enlevé de la mise en scène ôtait à la pièce toute lourdeur et toute pesanteur inutile. Les masques, loin de la caricature, soulignaient avec efficacité les rondeurs généreuses et le bon sens de Dorine, l'excentricité affectée des courtisans, la sagesse d'Elmire, la soumission d'Orgon et, bien sûr, l'ambiguïté de Tartuffe. Réalisés en bois, ils semblaient des sculptures primitives, et donnaient à la pièce toute sa saveur et son intensité dramatique, contredite par le propos amer et faussement léger de certaines répliques.
Résumé du spectacle
Trahisons, à travers une intrigue au premier abord aussi simple et dégraissée que possible (une femme avait trompé son mari avec le meilleur ami de celui-ci, la belle affaire !), en une suite de courts tableaux réalistes quoique criblés d’humour, à la chronologie inversée, au temps remonté comme le serait une piste d’indices par quelque détective (ou de symptômes par quelque psychanalyste), ne cesse de peser sur l’indécidable barre de séparation du « Vrai » et du « Faux ». Spectaculaire déconstruction, en une vertigineuse suite de micro-trahisons, d’une histoire d’amour. Qui emporte avec elle toute une déconstruction du théâtre.
Interprètes / Intervenants
Interprète(s) : Eric Verdin, Daniel Mesguich, Sterenn Guirriec, Alexandre Ruby
Assistante metteur en scène : Sarah Gabrielle
Compagnie MIROIR ET METAPHORE / Coréalisation : Miroir et Métaphore
Notre avis ♥ ♥ ♥ ♥
Ce Pinter, nous l'avions déjà vu et trouvé un peu gnangnan ! La mise en scène de Mesguich, efficace et concise, le jeu des acteurs, sans effets inutiles et toute en discrétion, sont autant d'atouts pour faire du spectacle du Chêne Noir un incontournable 2014. La pièce de Pinter, qui est plus une histoire d'amitié qu'une histoire d'amour, y retrouve toute sa lisibilité : elle n'insiste pas sur le mensonge mais sur la sincérité, fut-elle l'arrangement de la vérité pour, par les non-dits, éviter les ruptures. Les acteurs sont, tous, excellents et subtils, et l'aventure humaine qui, devant nous, se révèle en remontant le temps, n'a rien de glauque ou de boulevardienne : elle est tout simplement fragile et complexe.
VOIR AUSSI
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Note
Les remarques et notations personnelles ne doivent en aucun car blesser les acteurs : c'est l'expression d'un avis qui se veut bienveillant, et d'une réaction sans acrimonie, toujours respectueuse du travail accompli. Quant au nombre de cœurs, il indique surtout les spectacles à ne pas manquer !!! À mon goût ... modestement.